Portrait : Nicolas Naval

J’ai 22 ans, j’ai grandi à La Bégude. Mon père passe son CAP de plomberie, ma mère est à la maison, nous sommes quatre garçons, j’ai un grand frère et deux petits. J’écris depuis ma classe de 3ème.

Je m’ennuyais en cours, alors j’écrivais tout ce que je pouvais écrire, j’allais là où m’entraînait mon imagination. D’abord des mini-histoires, puis des scénarios, des chansons, et maintenant des livres. L’intérêt pour l’écriture m’a amené à l’Acelem : un éducateur de l’Addap m’a conseillé d’aller y voir lorsque j’étais au collège Mallarmé. J’y suis d’abord passé les mardis, puis les mercredis après midi, les samedis, et maintenant tous les jours !

Au début je cherchais juste un endroit tranquille pour lire et écrire, et peu à peu je me suis intéressé à l’animation. Depuis le mois d’octobre, je participe à l’animation des activités avec l’aide de Chloé et Virginie, je suis animateur-stagiaire dans le cadre de ma formation « garantie jeunes ». J’ai validé la première partie de mon BAFA, je recherche un stage pratique. J’ai beaucoup de plaisir à apprendre ce que je sais aux enfants, tout en s’amusant. Je pense qu’il y en a beaucoup qui n’aiment pas l’école : le soir, ils en sortent et n’ont pas envie d’y retourner. Les animations, c’est avec le sourire et sans obligation. Lorsque les enfants ont une idée en tête, je les aide à faire le maximum pour la réaliser. Je pense que tout est possible si on y croit. Pour le moment, j’essaie d’obtenir mon BAFA, pour la suite on verra plus tard… J’aimerais avoir la joie d’avoir fait un truc du début jusqu’à la fin !

J’admire un auteur comme Stephen King, sa carrière m’impressionne. Il est parti de rien et il est devenu un auteur reconnu dans le monde entier. J’adore le cinéma d’horreur des années 80, les réalisateurs John Carpenter (Halloween), Wes Craven (Scream), Sean Cunningham (Vendredi 13)… Ils savent faire peur d’une autre manière que celle qu’on connaît : avec eux, la peur peut venir de quelque chose d’anodin, un objet qu’on ne remarque pas, et qui devient soudain une machine à tuer ! J’essaie de m’en inspirer.

J’écris d’abord pour moi, une heure d’écriture, ça vaut une heure chez le psy ! Ça évacue tout ce que j’ai en moi. Puis je travaille le texte pendant un mois ou deux avant de commencer à le corriger. J’écris différemment maintenant. Avant j’écrivais sans correction, sans me soucier de la conjugaison ni de l’orthographe. Aujourd’hui je vérifie tout quand je termine une séance d’écriture, j’ai appris une certaine rigueur. Depuis que l’Espace Lecture a ouvert, je suis plus épanoui, dans et par l’écriture.

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